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EIRL protection patrimoine entrepreneur


L’EIRL est un outil complémentaire à la déclaration d’insaisissabilité pour protéger son patrimoine personnel lorsqu’on est entrepreneur individuel.

Cet article général présente dans ses grandes lignes l’EIRL et la protection du patrimoine qu’elle offre à tous les entrepreneurs individuels. Pour plus d’information, consulter notre dossier complet consacré à cette option juridique.

EIRL : nouveau projet d’Hervé Novelli

Depuis 2003, l’exploitant individuel (entrepreneur individuel commerçant, artisan, agents commerciaux, profession libérale et agriculteurs) a la possibilité de protéger sa résidence principale en la rendant insaisissable par les créanciers de son exploitation.

Mais le gouvernement Fillon et Hervé Novelli (qui a déjà à son actif la création du statut d’auto-entrepreneur) ont tenté de faciliter l’accès à cette protection juridique en créant l’EIRL, qui permet à l’indépendant de "décider du niveau de risque qu’il souhaite assumer sur ses biens propres", mais sans constituer une société (telle qu’une EURL, une SARL...).

Caractéristiques d’une EIRL

Une EIRL a donc l’avantage de protéger le patrimoine personnel de l’exploitant individuel en lui permettant de choisir quels biens personnels il souhaite "apporter" à son exploitation. A l’inverse, la protection de la résidence principale de l’exploitant apportée par la déclaration d’insaisissabilité consiste à déclarer insaisissable par ses créanciers professionnels un bien immobilier personnel.

Le statut d’EIRL, comme la déclaration d’insaisissabilité de la résidence principale de l’exploitant individuel, peut intervenir lors de la création d’une entreprise ou durant sa vie professionnelle.

L’EIRL donne lieu à une déclaration indiquant la liste des biens que l’exploitant affecte à son activité professionnelle.
Cette déclaration est enregistrée au registre de publicité légale ou au greffe du tribunal statuant en matière commerciale du lieu d’établissement principal selon que l’entrepreneur est tenu ou non de s’immatriculer. Lorsque l’exploitant affecte un bien immobilier à son entreprise, sa déclaration doit alors être publiée au bureau des hypothèques par un notaire, augmentant pas conséquent le coût de cette déclaration (même s’il faut rappeler qu’aujourd’hui, pour protéger sa résidence principale, l’exploitant doit obligatoirement passer devant un notaire).

Par le choix des biens que l’exploitant affecte à son entreprise, la notion d’apports existe alors indirectement pour les entreprises individuelles. Cependant, l’EIRL ne crée pas une personne morale, comme lorsque l’on choisit de créer une société (une EURL ou SARL par exemple).

Fiscalité d’une EIRL

Une EIRL, comme une entreprise individuelle, est soumise à l’impôt sur le revenu (BIC achat-vente, BIC services ou BNC). Pourtant, comme dans une EURL, l’entrepreneur individuel peut opter pour l’impôt sur les sociétés. Cette option est irrévocable.

La base de calcul des cotisations sociales de l’entrepreneur individuel est donc modifiée par cette option. En effet, dans le cas d’une EIRL soumise à l’impôt sur le revenu, les cotisations sociales de l’exploitant restent calculées sur le résultat de son exploitation. En revanche, dans le cas d’une EIRL soumise à l’impôt sur les sociétés, les cotisations sociales de l’exploitant se calculent alors comme celles des gérants de SARL, sur la base des rémunérations versées.
Aussi, les entrepreneurs individuels vont pouvoir se verser des dividendes, et choisir entre rémunération soumise à cotisations (mais donnant droit à une retraite) et dividendes (moins soumis à cotisations) : cette optimisation fiscale était auparavant réservée aux gérants de SARL et EURL soumises à IS.

Les auto-entrepreneurs ne sont pas exclus du statut de l’EIRL. Hervé Novelli avait d’ailleurs promis, lors du lancement du statut d’auto-entrepreneur, que le patrimoine privé de l’auto-entrepreneur serait mis à l’écart de son activité et protégé de ses créanciers. L’EIRL constitue la réponse à cette promesse.
Lorsqu’un auto-entrepreneur opte pour l’EIRL, il reste soumis au régime micro-social.

Un point reste à préciser : comment passer d’une entreprise individuelle, d’un statut d’auto-entrepreneur, à une EIRL ? Ce passage en EIRL n’entraîne aucun apport, fiscalement imposable, lorsque l’EIRL demeure imposable à l’IR.

EN CONCLUSION :

Avec l’EIRL, un exploitant individuel peut affecter une partie de son patrimoine privé à son entreprise, protégeant ainsi les biens qu’il n’apporte pas à son entreprise.




Messages

  • Bonjour ;
    ma concubine avait une EIRL dont j’étais salarié en tant que Directeur Géneral.
    Le 30/04/2013, cette dernière à subit une liquidation judiciaire, ors le mandataire judiciaire à décider que j’étais gérant de fait, alors que la gérante était au bureau tous les jours, s’occupait des clients, de la gestion financière et administrative et que moi je n’avais aucun pouvoir de gestion financière et ne m’en occupait pas.
    A cause de cela, le CGEA refuse de me verser mes arriérés de salaires et à bloquer mes indemnités de chômage.
    Est ce normal ? n’y à t’il pas un moyen de se défendre contre cela, ceci est quand même un peu de la diffamation, non ?
    Merci de vos conseils

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