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Développer ses points forts


Après avoir défini son profil, l’entrepreneur peut trouver des pistes de travail pour améliorer son savoir-être, mais surtout s’appuyer sur ses qualités personnelles mises par la même en évidence.

On a étudié précédemment les trois pôles qui permettent de définir une personnalité. Développer ses capacités personnelles, c’est avant tout chercher à devenir adulte. Mais une solution complémentaire consiste à bien maîtriser ces trois pôles de notre personnalité pour avoir recours à l’un ou l’autre en fonction des situations.

Devenir adulte

L’adulte est celui qui agit dans la réflexion et dans le présent. Il ne se réfère pas (inconsciemment) à des comportements et des certitudes acquis durant son passé, son enfance le plus souvent, mais cherche, en fonction de la problématique présente à échafauder une solution qui révèlera toute son intelligence et sa singularité.

L’Adulte (avec une majuscule, voir la notion de PAE dans les articles précédents) ne se soumet pas :
 à ses certitudes (comme un Parent) : il faut savoir être autoritaire, ne jamais plier lorsque l’on a raison, imposer par tous les moyens la meilleure solution, se battre jusqu’au bout (ce dernier point pouvant mener, dans le cadre d’une entreprise en difficulté, à une liquidation accompagnée de poursuites judiciaires contre son gérant !)...
 aux affirmations de tiers (comme un Enfant) : mon fournisseur m’a dit qu’il fallait mieux acheter mon matériel plutôt que de le louer, mon expert-comptable me conseille de transformer mon entreprise individuelle en société (alors que l’avantage fiscal sur les dividendes tend à disparaître !)...

Transformer un point faible en point fort

Transformer en positif ce qui est négatif : c’est l’effet Orangina. A sa conception, le produit produisait un dépôt au fond de la bouteille. Même pour du vin, ce défaut naturel est toujours difficile à vendre au consommateur. Aussi, l’idée de génie du service marketing a été de baser toute la communication du produit sur son défaut principal : Orangina, secouez-moi secouez moi !

De la même façon, en détaillant les comportements autres que celui d’Adulte, on peut chercher, dans certaines situations, à rendre positifs des comportements qui pourraient se révéler négatifs dans d’autres situations.

Gestion paternaliste

Le mode de gestion que l’on retrouve le plus souvent dans une entreprise familiale est une gestion paternaliste. Le chef d’entreprise est comme un père pour ses salariés. Il édicte les valeurs de l’entreprise, le projet d’entreprise, et centralise le pouvoir et la prise de décisions. Une étude a montré que ces entreprises familiales sont souvent les mieux gérées. En revanche, la délégation de pouvoir y est peu pratiquée, enfermant les salariés dans des rôles d’exécutants. Aussi, il est difficile d’imaginer un tel mode de gestion dans une entreprise intervenant dans les nouvelles technologies par exemple, dans la mesure ou aucun salarié ou entrepreneur ne peut maîtriser l’ensemble des compétences nécessaires et qu’un travail communautaire s’impose donc.

Cependant, dans le cadre d’une petite entreprise en particulier, une gestion paternaliste convient parfaitement à l’encadrement d’un personnel peu qualifié. Par exemple, un stagiaire attend naturellement une gestion paternaliste, qui lui permettra de se repérer dans les taches à exécuter et de mieux comprendre ce que l’on attend de lui.

Gestion maternaliste

Ce type de gestion relève également du mode Parent : il existe toujours une très forte proximité entre l’entrepreneur et ses collaborateurs. Cette proximité conduit même à remplacer l’autorité par une relation de connivence, un mélange entre relations professionnelles et personnelles : on finit par obéir au responsable parce qu’il est bien gentil, presque pour lui faire plaisir.

Mais le risque d’étouffer ses collaborateurs est le même que dans le cas d’une gestion paternaliste. En cas de rupture des relations, de disparition du lien affectif, le collaborateur se retrouve dans la situation d’un adolescent face à un parent, incapable d’exprimer autrement qu violemment ses oppositions, enfermé dans son rôle d’enfant dominé.

En revanche, cette proximité entre l’entrepreneur et ses partenaires peut se révéler très positive et devient une capacité relationnelle rare dans les moments difficiles : l’entrepreneur, au lieu de se désespérer en d’entraîner toute l’entreprise dans ses difficultés, parvient à renforcer les liens qui existent entre chacun pour arriver à une forte cohésion devant les difficultés.

Le rebelle

Le dirigeant d’une entreprise de poêles à bois affiche son physique sur de nombreuses publicités : il a des cheveux longs, des dreadlocks, une barbe, pose avec des lunettes de soleil... Son look s’oppose clairement à celui d’un Pdg, il relève plutôt de l’Enfant rebelle.

Le rebelle est parfaitement soumis au système qu’il critique, simplement il marque constamment sa différence. Or ne pas faire comme tout le monde peut être la source d’une réussite professionnelle. Dans ce cas, la singularité de l’entrepreneur doit être en accord avec toute la politique de gestion de l’entreprise : marché (poêle à bois en opposition aux énergies fossiles), mode de distribution, plan marketing, gestion du personnel...

Le rebelle est celui qui saura s’opposer aux mouvements dominants et créer de nouveaux marchés.

L’obéissant

L’enfant obéissant manque de charisme pour créer et gérer une entreprise. Il pourra éventuellement devenir sous-traitant, ou un artisan qui se soumet aux désirs de ses clients. Mais en ne sachant pas imposer ses impératifs économiques (méthode de travail, prix, planning...), il risque de se laisser déborder et de mettre en péril son entreprise.

En revanche, ce comportement peut se révéler judicieux dans certaine situations, face aux administrations par exemple. Pour régler un litige avec l’administration fiscale, une caisse de cotisations, ou encore un fournisseur, un client... mieux vaut parfois savoir courber l’échine, montrer sa soumission et régler sans heurts une situation problématique.

Le spontané

Vous donnez un ordre à quelqu’un, et ce dernier répond d’un rire joyeux, parce que si vous vous voyez, vous en faites une tête ! La spontanéité dans le monde du travail désarçonne, elle nie toute autorité. Elle s’oppose aux règles généralement admises, au monde des adultes.

Le spontané n’est pas toujours joyeux, il peut aussi devenir colérique, déprimé, lunatique comme un enfant. Aussi, ce comportement doit évoluer vers le mode Adulte. En revanche, ponctuellement et maîtrisé (ce qui est un peu incompatible il faut l’avouer...), il est un moyen de renverser une situation. Face à un client dont le mécontentement n’est pas justifié, il aura par exemple un effet immédiat permettant de rebondir ensuite vers un autre mode de relation.

EN CONCLUSION :

L’objectif d’un chef d’entreprise est de mesurer la situation présente pour réfléchir à des solutions adaptées. Mais l’entrepreneur peut également chercher à mieux se connaître pour utiliser ses défauts et les transformer en avantages. Il sortira ainsi des modes de gestion traditionnels pour trouver sa véritable personnalité d’entrepreneur.




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