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Evaluation d’un business plan


Comment un investisseur, ou une banque, décide de participer au financement d’un projet d’entreprise ? En étudiant son business plan. Sur quels critères ? Ces derniers ne sont pas secrets et nous les dévoilons dans cet article.

Comment savoir si son business plan est bien rédigé, bien présenté, s’il contient les bonnes informations ? Autrement dit, comment évaluer son business plan ?

Un business plan, pour qui ?

Avant d’établir un business plan, encore faut-il mesurer les attentes des destinataires de ce document.

Business plan pour l’entrepreneur

Certes, pour le créateur d’entreprise lui-même, le business plan est une ébauche des tableaux de bord qu’il pourra compléter par la suite, au démarrage de l’activité, pour suivre et anticiper (mois par mois par exemple) :
 le suivi des ventes et celui des achats : et on retrouve là toutes les données du compte de résultat prévisionnel,
 le suivi de la trésorerie (votre notre exemple de tableau de bord), des encaissements clients et paiements fournisseurs : tableau qui recoupe les données du bilan prévisionnel.

Business plan pour des investisseurs

Mais, généralement, un business plan a également pour but de convaincre des investisseurs ou établissements financiers. Dans ce cas, la qualité de ce document est à mesurer en fonction de la grille de lecture de ces acteurs.

Or deux points essentiels sont recherchés dans un business plan :

  • La cohérence entre les états prévisionnels, comme nous avons cherché à la mettre en évidence dans nos exemples de bilan et CR prévisionnels, montrant les liens entre ces documents.
  • Le potentiel de croissance du projet et donc sa capacité :
    • ou bien à rembourser le prêt accordé pour une banque,
    • ou bien à assurer un retour sur investissement maximum pour un investisseur privé (type business angel).

Critères étudiés par un capital-risqueur

Un business plan est étudié par un business angel en se référant aux critères qui suivent. Par conséquent, suivre ces pistes pour rédiger son plan d’affaires constitue le meilleur moyen d’être pertinent, que l’on recherche des investisseurs privés ou un prêt à la création d’entreprise d’ailleurs.

Logique du projet avec un parcours professionnel

Le projet de l’entrepreneur doit venir s’intégrer à ses compétences personnelles, compétences théoriques découlant de sa formation professionnelle et expériences professionnelles antérieures. Ce projet d’entreprise doit s’inscrire dans la continuité du parcours du créateur d’entreprise.
Par exemple, un professionnel qui a validé sa formation de coiffeur puis travaillé dans divers salons, sa dernière expérience lui ayant permis une grande autonomie dans la gestion de son travail et de sa clientèle, choisira naturellement, à ce moment de sa carrière, de rechercher des fonds pour ouvrir son propre salon, ou créer sa propre franchise (même si sur ce point des expériences au sein de franchises sont absolument obligatoires).

Sur cette même thématique de la personne de l’entrepreneur, il est évident que la différence entre un chef d’entreprise et un salarié est la capacité à ne pas avoir besoin d’un lien de subordination pour être performant. Le chef d’entreprise est capable de se fixer ses propres objectifs, en matière de tâches à accomplir, de temps de travail, d’organisation et de planification...

La rédaction du business plan

Le business plan comprend l’étude de marché. Outre les prévisionnels chiffrés, une partie importante du plan d’affaires doit donc faire l’objet d’une rédaction soignée.

En réalité, plus que du soin, c’est de la clarté qu’il faut pouvoir apporter. Ne pas trouver à expliquer très simplement son projet, c’est montrer ses faiblesses. Ce qui est maîtrisé doit pouvoir être formulé facilement. La lecture du business plan est parfois très rapide, il faut savoir simplifier la description de son activité, mettre de côté les activités secondaires, et expliciter succinctement son idée, ses avantages, son potentiel.

La maîtrise de son marché

Tous ces points se recoupent évidemment, car l’entrepreneur qui a acquis des expériences significatives et diverses dans un secteur d’activité, a une bonne connaissance de son marché, de la concurrence, des attentes des clients... et pourra expliquer clairement les particularités de son projet, son adéquation aux attentes du marché.

Il n’y a pas de business plan sans véritable étude de marché (voir notre dossier spécial), c’est à dire sans une connaissance théorique certes, mais aussi une expérience personnelle de ce marché. On ne peut pas créer une entreprise commerciale si l’on n’a pas été vendeur sur le marché qu’on espère investir. On ne peut pas s’installer artisan indépendant sans avoir cumulé auparavant des expériences dans son domaine. On ne peut pas connaître le marché de la restauration sans avoir auparavant travaillé en salle, ou dans des cuisines, ou à la gestion d’un tel établissement.

On ne peut pas... Après tout, certes, chacun fait ce qu’il veut, mais une banque ne suivra jamais un entrepreneur qui manque d’expérience dans son domaine, et dont l’étude de marché est trop théorique, sans véritable lien avec la réalité du marché au jour le jour.

La profitabilité du projet

Vendre des cigarettes électroniques quand le marché semble saturé n’est plus un projet porteur, les banques ont des directives par type d’activités, mieux vaut envisager de percer un marché en croissance.

Ensuite, lorsque l’on recherche des investisseurs privés, il faut tenir compte du retour sur investissement. Le projet financier doit anticiper de multiplier par 10 la valeur de la participation de ces investisseurs dans les 5 ans. Un investisseur à qui l’on demande 30.000 euros doit pouvoir revendre sa participation plus de 300.000 euros au bout de 5 ans. C’est une condition non pas pour gagner beaucoup d’argent mais pour prendre le risque de cet apport financier (risque réparti sur plusieurs projets, la plupart d’entre eux se soldant par une perte totale pour l’investisseur).

Mais, business angel ou non, d’une façon générale, il est important de prévoir la croissance de son activité, ne serait-ce que pour bien anticiper un besoin de trésorerie croissant avec le développement de son chiffre d’affaires, autrement dit anticiper son BFR (besoin en fonds de roulement).

EN CONCLUSION :

Qu’est-ce qu’on bon business plan ? Un document qui donnera envie à une banque ou des investisseurs de financer le projet économique correspondant. Or ces investisseurs potentiels ont des critères pour évaluer un business plan. Cet article dévoile ces critères d’évaluation.




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