Ne pas déclarer une succession à l’étranger
Depuis 1999, les biens se trouvant à l’étranger doivent être déclarés en France, même si le défunt n’y résidait pas, dans la mesure où l’héritier est résident français.
Pour éviter une phénomène de double imposition, en France et dans le pays étranger, le Code général des impôts a prévu que les droits payés à l’étranger puissent s’imputer proportionnellement sur les droits payés en France.
Mais avant toute démarche, il est indispensable pour un résident en France qui hérite de biens à l’étranger, même si le défunt était non-résident, de se renseigner sur la convention fiscale qui peut exister avec le pays.
Application des conventions fiscales
Déduction dans le pays de résidence
Une jeune-femme de nationalité allemande est résidente en France ; Son père, qui vivait en Allemagne, décède en ne laissant que des biens dans ce pays. La convention franco-allemande du 12 décembre 2006, prévoit le mécanisme dit de l’imputation. Cette jeune-femme peut donc déduire de l’impôt dû en France, celui payé en Allemagne. Si le taux d’imposition français est supérieur au taux allemand, alors elle devra s’acquitter d’impôts en France.
Système de l’exemption
SI cette personne avait été italienne et que son père vivait en Italie et ne laissait que des biens là-bas, c’est la convention franco-italienne qui se serait appliquée. Elle prévoit le système de l’exemption, c’est-à-dire que chaque pays taxe les biens se trouvant sur son territoire. De ce fait, la jeune-femme aurait été exonérée en France, et aurait payé de l’impôt sur les successions uniquement en Italie.
Sanction en cas de non-déclaration
La tentation peut être grande pour un héritier résident français de ne pas faire de déclaration en France, lorsque tous les biens se trouvent à l’étranger.
Mais la coopération entre les Etats en matière fiscale est devenue une réalité et l’échange de fichiers et de procédures est de plus en plus efficace. La sanction de non-déclaration fait courir des intérêts et des pénalités de retard.
En outre, rappelons qu’il existe pour les résidents en France une obligation de déclarer les comptes possédés à l’étranger. A défaut, de fortes pénalités sont encourues.
Lorsque l’on a travaillé à l’étranger, que se passe-t-il au moment de sa succession ? Les biens qui sont détenus à l’étranger entraîneront-ils pour nos héritiers une imposition en France si ces derniers sont résidents français ?
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