Transmission à un membre de sa famille
Succéder à son père à la tête d’une entreprise pose de nombreux problèmes très particuliers, aussi cet article souligne le cadre normal d’une transmission d’entreprise pour mesurer dans quelles conditions doit se passer la transmission d’une société à un membre de sa famille.
Transmettre son entreprise à un membre de sa famille est la situation que recherchent prioritairement les chefs d’entreprise. Pourtant, cette transmission ne présente pas uniquement des avantages. Si cette opération semble aller de soi, c’est justement parce que ses inconvénients ne sont pas toujours anticipés.
Transmission à un membre de la famille
Il s’agit le plus souvent d’assurer la pérennité de l’entreprise dans le giron familial et de maintenir les emplois qui ont été créés.
Dans le cadre d’une transmission familiale, il apparaît primordial que soit prise en considération la réelle compétence ainsi que la réelle motivation du successeur.
Dans la mesure où la transmission est anticipée elle laisse le temps pour organiser en amont un processus basé sur des réunions qui permettront, dans le cadre d’une transmission patrimoniale globale, d’expliquer à l’ensemble des personnes impliquées les choix réalisés.
Généralement, si cette opération de transmission semble plus favorable qu’une cession à une personne extérieure au cercle familial, il est indispensable d’observer si ce projet répondra bien aux objectifs d’une transmission d’entreprise, tant pour le vendeur que pour l’acquéreur. Ce sont ces principes, qui valent pour toute transmission, qui sont particulièrement à vérifier et à valider dans le cadre d’une cession à un proche.
Principes d’une bonne transmission d’entreprise
On peut considérer qu’une transmission est réussie lorsque vendeur et acheteur s’estiment respectivement satisfaits. Mais pour qu’elle le soit pleinement, d’autres acteurs sont également directement concernés : le personnel, les communes, la région...
Tant pour l’acheteur que pour le vendeur, quels que soient leurs bons rapports, il est important de ne jamais oublier qu’il s’agit d’une relation sur fond de divergence d’intérêts et qu’elle risque de se dégrader.
Prix : à choisir, mieux vaut un petit sacrifice sur le prix et un encaissement immédiat que de risquer devoir se battre ensuite pour être ou ne pas être totalement payé !
Une période de cohabitation est vivement souhaitable et le plus souvent indispensable, elle permet à l’acheteur de se familiariser avec l’entreprise.
Mais cette étape est rarement facile à vivre, ni pour l’un, ni pour l’autre et il n’est pas souhaitable de la prévoir plus longue que nécessaire.
Le départ du cédant est souvent incontournable pour que le successeur s’impose réellement en patron vis-à-vis du personnel.
Dans la pratique, rien de tout cela n’est réellement facile à gérer. Bref, dès lors que la vente est concrétisée, le meilleur conseil à donner au cédant est qu’il se tienne prêt à sortir sans regret au premier signe de lassitude de son successeur.
A savoir qu’un contrôle fiscal est fréquent à la suite d’une cession, mieux vaut s’y attendre. Ce sera une étape d’autant plus difficile à vivre pour celui qui a cédé qu’il n’est plus l’interlocuteur du fisc, et que même si sa gestion est mise en cause, c’est son successeur qui « explique et négocie » sauf à prévoir dans l’accord, de participer à la défense des intérêts de l’entreprise.
Conclusion : Mieux vaut avoir été bien, voire trop, conseillé que pas assez, surtout pour une transmission à un membre de sa famille.
Solution idéale mais souvent très problématique, transmettre son entreprise à un proche empêche en effet souvent l’entrepreneur qui doit prendre sa retraite de gérer la période de transition en acceptant de laisser sa place, et de se retirer progressivement de la gestion de la société.
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